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Ils s'appellent Thomas et
Lucas et ils sont frères. Thomas va mourir et c'est Lucas, son frère,
qu'il réclame près de lui. Réfugié dans la maison des vacances, Thomas
meurt et Lucas écrit le journal de cette mort an-noncée, alternant les
épreuves cruelles de l'hospitalisation - finalement vaines - et les jours
de répit au bord de la mer, dans l'île de Ré, décor-mémoire d'une adolescence
heureuse. Un vieillard (fantôme ou passeur ?) s'assoit près d'eux et leur
raconte l'océan. Le vieillard libère Thomas d'un secret, qu'il peut à
son tour raconter à Lucas.
Le titre : " Son Frère ", n'est
pas seulement un truc de style. Thomas était né après la mort d'un autre
fils. Thomas était le favori. Et Lucas ? Lucas n'est pas plus que son
frère pour leur mère.
" Son Frère " n'a pas un thème
joyeux : la mort d'un jeune homme, l' hospitalisation, la médicalisation
et enfin la libération de tout cela y com-pris la vie. C'est l'extrême
simplicité de sa prose et sa musicalité qui frap-pent d'emblée, la justesse
des mots qui savent éviter l'écueil du spectaculaire et de l'emphatique.
L'histoire est sincère et bouleversante. Besson fait nous sentir toutes
les émotions.
Et ça commence déjà dès le
premier paragraphe: " Thomas meurt. C'est ici dans la maison de Saint-Clément,
la maison de l'enfance, qu'il choisit d'attendre de mourir. Je suis auprès
de lui. J'ignorais qu'on pouvait mourir en été. Je croyais que la mort
survenait en hiver, qu'il lui fallait le froid, la grisaille, une sorte
de désolation. "
Philippe Besson est né le 29
janvier 1967 à Barbezieux, en Charente. Il rejoint Paris en septembre
1989 où il débute une carrière de juriste et de professeur en droit social.
Il se lance en 1999 dans l'écriture de son pre-mier roman " En l'absence
des hommes ", publié en janvier 2001. Avec ce livre il a gagné le prix
Emmanuel-Robles. Avec " Son Frère ", publié en août 2001, il a gagné l'amour
du grand pu-blic. Depuis ce temps-là, il a écrit trois autres livres :
" L'arrière saison " (août 2002, le Grand Prix RTL-Lire en 2003), " Un
garçon de l'Italie " (août 2003) et, récemment (août 2004) " Les jours
fragiles ".
En cinq ans Besson s'est développé
d'un débutant à un écrivain célèbre, en France comme à l'étranger. Les
romans de Philippe Besson ont été tra-duits en anglais, allemand, italien,
néerlandais, grec, polonais, japonais, espagnol, portugais, tchèque et
mandarin. Besson écrit une langue filmi-que et ce n'est pas étonnant que
Son Frère ait été porté à l'écran par Pa-trice Chéreau (février 2003,
l'Ours d'Argent au Festival de Berlin en mars 2003).
Et moi, je trouve que Besson
est un écrivain très authentique avec une écriture suggestive que j'aime
beaucoup. On doit lire ses livres!
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